L'om réalise l'exploit

Encore dans toutes les têtes, l’exploit des Olympiens devant la Corogne ce mardi ne peut pas être que le «coup» d’un soir. L’OM doit puiser dans cette partie de multiples enseignements et d’importantes leçons alors que la saison ne fait que commencer. «Retirer le positif mais aussi tenir compte du négatif» résume en somme Jean Fernandez.

Première conséquence, et non des moindres, le club marseillais va disputer le premier tour de la Coupe Uefa le 15 septembre prochain. Les efforts et les sacrifices du mois d’août ont payé et le bénéfice en capital confiance est énorme. «Ces soirées-là permettent de rapprocher les joueurs, de mieux se connaître. Ces moments de joies doivent nous servir pour la suite» préconise Cédric Carrasso qui va même plus loin : «Ca montre la capacité de ce groupe qui a de la qualité mais qui n’a pas toujours été verni. On a vu autre chose de cette équipe, on a vu du caractère. Un OM agressif qui se fait respecter dans son stade». Un bonus inestimable après les délicates dernières semaines.

Ensuite, il va falloir faire fructifier cet acquis tout au long de «l’exercice hexagonal» comme le surnomme Pape Diouf. Un championnat dans le cadre duquel l’OM ne compte pour l’heure qu’un seul petit point en quatre matchs. «Il faut aussi réaliser ça en championnat, garder la même envie pour le rééditer à chaque match. Dans ce cas, on pourrait devenir une équipe redoutable» remarque Habib Beye. «On sortait d’une gifle à Rennes. Là, à dix, on a réussi à couvrir le terrain pendant 80 minutes contre une équipe de Champion’s League comme La Corogne. On n’a pas le droit de ne pas le reproduire tous les week-ends en temps normal et à onze» souhaite même Cédric Carrasso, l’un des olympiens les plus émus par la soirée au Vélodrome. «Cela change la donne pour le match d'Ajaccio car on sera beaucoup plus en confiance. Désormais, on a des repères» avance ainsi Habib Beye.

Il y a pourtant encore 34 matchs de championnat à disputer et ce même Habib Beye sait bien que l’OM sera attendu de pied ferme sur toute les pelouses de France. «L’OM, c’est particulier, ce sera toujours le match de l’année pour nos adversaires et on arrive pas souvent à réagir comme on l’a fait hier soir (mardi). Quand on rencontre des équipes présumées plus faibles, on n’a pas la même entame que contre la Corogne» estime-t-il. A l’OM donc de garder ce costume d’outsider qui va lui va si bien face aux écuries françaises de tout poil désireuses de s’offrir le scalp de l’équipe marseillaise.

De la confiance, de l’envie et de la solidarité ressortent de ce match «fou» mais aussi des données techniques que Jean Fernandez n’a pas oublié de remarquer. «L’état d’esprit m’a beaucoup plu, mais il y a aussi eu des choses que je n’avais pas vues sur les derniers matchs. Beaucoup de rigueur sur le plan défensif, de l’agressivité sur le porteur du ballon. Si on garde cela défensivement et dans la récupération, on sera sur la bonne voie». Le point négatif restera cette récurrente facilité à encaisser des buts. Vite oubliée après l’avalanche de la seconde mi-temps, mais qui devra être corrigée dans le futur. Fernandez le sait et il n’a toujours pas renoncé à se renforcer. Ce qui est acquis, c'est que l'OM sait marquer des buts après les cinq inscrits ce mardi et les trois contre la Lazio. Le premier test ne tardera pas et Ajaccio devrait débarquer au Vélodrome samedi avec, sans aucun doute, l’envie de faire chuter l’OM.

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