Deux études pointent la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique

Publié le par Don Popiet

A quelques jours de l'ouverture du sommet mondial de l'ONU consacré à l'environnement, deux études publiées par le journal Science dans son édition de jeudi 24 novembre sont venues confirmer le très fort impact des activités humaines sur la planète, notamment sur le réchauffement climatique.

L'équipe du professeur de géologie américain Kenneth Miller révèle que le niveau des océans a augmenté deux fois plus rapidement au cours des 150 dernières années que lors des cinq millénaires précédents – de deux millimètres par an contre un auparavant. La moitié de cette hausse est liée au fait que la Terre est entrée dans une période plus chaude, mais l'autre moitié est imputable aux activités humaines, c'est-à-dire à l'effet de serre résultant du rejet de dioxyde de carbone.

Les chercheurs ont travaillé durant quinze ans. Ils ont analysé les marées et des données satellites, ainsi que cinq échantillons prélevés à 500 mètres de profondeur pour étudier des fossiles, des sédiments et diverses variations dans la composition chimique de la surface terrestre, ce qui leur a fourni des données sur les 100 millions d'années écoulées. "Cela nous a permis de comprendre les mécanismes d'évolution du niveau de la mer avant l'intervention de l'homme", a ajouté le professeur Miller.

Ces recherches ont également permis de conclure que le niveau de la mer à l'époque des dinosaures était inférieur aux estimations jusque-là généralement acceptées. L'équipe de Kenneth Miller pense qu'il était alors supérieur de 100 mètres à son niveau actuel, et non pas de 250 mètres.

UNE HAUSSE 200 FOIS PLUS RAPIDE

Une équipe européenne a, elle, étudié l'évolution de l'atmosphère terrestre depuis 650 000 ans, grâce à trois grands échantillons de calotte glaciaire prélevés à 3 000 mètres de profondeur dans l'Antarctique, et notamment aux bulles contenues dans la glace. 

Ils ont constaté que la quantité de dioxyde de carbone avait été relativement stable jusqu'au début de la révolution industrielle, voilà deux siècles. Or, "la hausse que nous connaissons aujourd'hui est environ 200 fois plus rapide que n'importe quelle autre hausse révélée" par ces échantillons, a déclaré l'auteur d'une de ces études, Thomas Stocker, de l'institut de physique de Berne (Suisse). Les scientifiques, qui n'étaient jusqu'ici remontés que jusqu'à 460 000 ans, pensent désormais possible d'analyser des bulles d'air datant d'un million d'années dans les couches profondes des glaces de l'Antarctique.

Publié dans Actu

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