Avant le 11 Septembre, les Français espionnaient déjà Al-Qaeda

Publié le par Don Popiet

La note des services secrets français est datée du 5 janvier 2001, plus de huit mois avant le 11 Septembre. «Des membres de l'organisation d'Oussama bin Laden préparent un projet de détournement d'avion», lit-on. Révélée dans le Monde par Guillaume Dasquié, responsable du site www.geopolitique.com, cette «note de synthèse» de la Direction générale des services extérieurs (DGSE) est classée «confidentiel défense». 
Cocardier. Transmis au chef de poste de la CIA à Paris, ce document précise que les «islamistes radicaux» d'Al-Qaeda préparent «depuis le début de l'année 2000» la capture d'un avion «entre Francfort et les Etats-Unis», avec des talibans et des Tchétchènes.
Ce scénario ne correspond que très partiellement à ce qui se passera le 11 Septembre. Ni les attentats-suicides ni les noms des terroristes présents aux Etats-Unis n'y figurent. Un porte-parole de la CIA estime d'ailleurs que «l'article ne suggère pas que les officiels américains ou étrangers avaient connaissance à l'avance des détails du 11 Septembre». 
Ce document fait partie d'un ensemble de 68 notes, 328 pages au total, que Guillaume Dasquié s'est procuré. Au grand dam de la DGSE, où l'on ne décolère pas de la publication de ces notes. Officiellement, c'est «pas de commentaire». «Derrière le côté cocardier, cette affaire est très pénalisante pour nous, en particulier dans nos relations avec nos partenaires», explique un interlocuteur boulevard Mortier. «L'aspect cocardier», c'est ce que Dasquié met en avant quand il explique à Libération : «Dès le printemps 2001, les services français avaient une connaissance très fine d'Al-Qaeda.» Deux anciens responsables des services, Pierre-Antoine Lorenzi et Alain Chouet, sont cités dans le Monde. Proches des socialistes, ces deux hommes ont, depuis lors, quitté les services secrets.
«Services ouzbeks». La DGSE n'apprécie pas de voir ses sources rendues publiques. Ainsi, «les services ouzbeks de renseignement», bien implantés en Afghanistan, auraient informé les Français. «Nos contacts ne nous donneront plus rien si tout se retrouve dans la presse», redoute la DGSE.

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